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Vanessa Bonnamy

Comment se défaire de notre culpabilité parentale ?


De nos jours, le bien être des enfants, est un sujet majeur pour bon nombre de parents. Souvent au début de notre parentalité on veut permettre à notre enfant de grandir et d’évoluer dans un cadre bienveillant et aimant. Pour ce faire nous allons commencer par ne pas reproduire ce qui nous a fait souffrir dans notre enfance. Par exemple l’un de nos parents était un parent autoritaire ou dur. Nous avons souffert de son autorité parfois abusive. Alors nous nous promettons d’être un meilleur parent et avons du mal à nous montrer autoritaire.


Notre société parle beaucoup de développement personnel, de trouver de la sérénité. De ne pratiquer que la positivité. Telle la parentalité positive ou bienveillante. Ces mots répétés, nous influencent et nous obligent à tenir un comportement idéal envers nos enfants. Cette pression qui semble plutôt bienveillante au premier abord peut être très difficile à supporter pour quiconque a tendance à être exigeant avec lui-même. La parentalité suppose que nous allons commettre des erreurs et toutes ces nouvelles idées nous interdisent cette possibilité de nous tromper ou même de prendre des décisions qui ne seraient pas en ligne avec ces nouvelles doctrines.


Par exemple il est de bon ton de préparer des repas maison à nos chers bambins. C’est sûr que c’est plus sain, c’est évident. Sauf que tout le monde n’est pas enclin à préparer des repas maison chaque jour ou chaque semaine. Nous n’avons pas tous de bonnes connaissances en diététique ou encore en cuisine. Nous n’avons pas tous le temps nécessaire à accorder à cette action. Alors on se replie sur des produits types hypermarché pour nourrir bébé.

Sauf que cela engendre de la culpabilité à cette maman ou à ce papa qui voudrait tout bien faire. Le parent est confronté à une situation qu’il ne peut pas gérer ou assumer. Le choix de petits pots tout préparés va alors engendrer en lui, un sentiment de culpabilité. Il se dira qu’il ne peut pas faire autrement et qu’il fait au mieux, mais quand même. Il faut manger ceci ou cela. Eviter les produits transformés. Ne pas donner d’additifs. La liste est longue. Le parent le sait. Sans parler des collègues, amis ou membres de la famille qui vous feront remarquer que ça serait mieux si on préparait nous même les repas. Que c’est juste une question d’organisation. Que ça ne prend pas autant de temps que ça. Qu’il existe des tas de recettes sur internet pour avoir des idées. Bref tout autour de nous, on nous crie qu’on pourrait quand même mieux faire.

C’est alors qu’on a l’impression de ne pas être à la hauteur. Le sentiment coupable d’avoir crié sur nos enfants alors qu’on n’aurait pas dû. Le regret de les avoir puni alors qu’on aurait dû communiquer. Le sentiment d’être dépassé parfois face à la colère de notre enfant qu’on n’a pas le droit de réprimer car il faut le laisser explorer ses émotions.


Autrefois être un bon parent c’était nourrir, habiller, loger et donner une bonne éducation à l’enfant. De nos jours, c’est lui garantir en plus un épanouissement et un bien être de tous les instants.

Sauf que c’est clairement impossible. L’objectif est inatteignable. Alors que faire me direz vous ?


Et bien écoutez-vous !!!!!


Il existe un nombre incalculable de livres ou d’articles sur la relation parent-enfant. Pour autant je ne crois pas qu’un seul ouvrage fasse l’unanimité. Ce lien parent-enfant est un lien unique et personne ne pourra jamais vous dire quoi faire exactement pour réussir à faire en sorte que ce lien soit beau. Alors commencez par être à l’écoute de vous-même. Ressentez cette culpabilité qui vous submerge parfois. Voyez à quel point elle vous parle de vous et de votre enfance. Vous êtes vous déjà posé la question ? Une maman qui voudrait tout faire pour que son enfant soit heureux se mettra une énorme pression sur les épaules. Et bien sûr elle n’y arrivera pas. Alors elle se sentira coupable d’être dans l’échec. Mais si elle regardait de plus près son histoire d’enfance, ne serait-ce pas plutôt ses parents à elle qui étaient en échec ? Ne porterait-elle pas sur ses épaules la responsabilité des erreurs de ses parents envers elle ? Peut être qu’il s’agirait alors de sa souffrance à elle qu’elle tenterait de soigner à travers son enfant, faisant en sorte que lui ne vive jamais cette souffrance.

Observez-vous ; prenez du recul sur votre histoire comme si vous étiez un observateur extérieur de vos souvenirs. Allez chercher pourquoi il est si important que l’enfant aille bien. Evidemment il y a l’amour de ce parent pour son enfant qui est le moteur ; mais il y a souvent aussi la notion de réparation de notre propre histoire à travers notre enfant. Et c’est parfois dans ce traumatisme émotionnel que nous nous comportons de manière bridée ou désordonnée. Par exemple on s’interdit d’exercer cette autorité car notre parent l’était trop.


Observez alors que dans cette situation cette maman pourrait juste se montrer ferme et aimante envers son enfant. Dire non avec fermeté tout en rappelant à son enfant qu’elle l’aime. Que notre « non » n’a rien à voir avec l’amour, mais que c’est un cadre d’éducation que nous avons choisi pour lui.


Ce cadre vous allez également le déterminer en fonction de votre enfant. C’est donc lui que vous allez devoir observer. Tous les enfants sont différents et n’ont pas les mêmes besoins. Certains auront besoin de règles clairement définies car se sont des audacieux et des aventuriers qui auront besoin d’être canalisés par ce non. D’autre seront plus peureux et timides et au contraire auront besoin de soutien et de guidance pour aller de l’avant.


Pour conclure la première chose que vous devrez faire et de comprendre pourquoi vous ressentez aussi souvent cette culpabilité parentale. Forcément elle vient de votre enfance. Chercher l’origine, parlez-en ou faites-vous aider d’un thérapeute qui vous aiderait à y voir plus clair.

Ensuite choisissez le cadre dans lequel vous souhaitez faire évoluer votre enfant. Choisissez en fonction de vous et de ce que vous pouvez faire. Pas en fonction de ce que les magazines vous conseillent de faire.


Enfin exercer votre parentalité en fonction de votre enfant, sa personnalité et son âge. Faites évoluer le cadre avec vous et votre enfant.


Pour terminer j’aime à dire qu’en tant que parents nous avons le devoir de garantir 3 choses à nos enfants :


La sécurité affective et physique : notre enfant doit se sentir en sécurité auprès de nous ; il doit sentir la possibilité de nous parler sans avoir peur de nos réactions


L’amour : leur dire qu’on les aime ne suffit pas ! il faut qu’ils le ressentent dans leur cœur.


La communication : Ne cherchez pas à communiquer tout le temps. Quand vient le moment de la punition ou de la sanction car votre enfant a mal agi, agissez dans un premier temps. Recadrer, mettez au coin, gronder etc… ensuite seulement expliquez vous tous les deux. Expliquez-lui votre décision et normalement il connait le cadre et les limites et il sait qu’il les a franchis. Surtout dites lui que votre décision n’a rien à voir avec l’amour que vous lui portez. Vous l’aimez mais en aucun vous le laisserez transgresser les règles que vous avez fixés. Faites en sorte que ces 2 notions soient compatibles dans son esprit. Enfin si un jour vous punissez ou gronder alors que vous n’auriez pas dû, alors dites-lui que vous avez fait une erreur et que vous lui demandez son pardon. Attendez qu’il vous le donne ou pas et respectez son choix. Démontrez-lui que l’adulte n’est pas un être divin qui ne fait jamais d’erreur.

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